Ce que ma grand-mère m’a appris sur la force intérieure
Ce que ma grand-mère m’a appris sur la force intérieure est un hommage vibrant à la sagesse silencieuse des aînées, à travers le portrait de Mémé Janine, une femme discrète mais profondément résiliente. Loin des clichés de la force tapageuse, l’auteure nous invite à découvrir une puissance intérieure forgée dans la simplicité du quotidien, la patience face à l’adversité, et la générosité sans attente de retour. Mémé Janine, ayant traversé les douleurs de la guerre et les pertes intimes, incarne une force douce, enracinée dans des gestes quotidiens — semer, cuisiner, écouter, transmettre. À travers des souvenirs émouvants et des leçons concrètes (accueillir la peine, cultiver la gratitude, persévérer malgré l’incertitude, transmettre sans reconnaissance), l’article propose aussi des exercices pratiques pour intégrer ces enseignements dans nos vies. Il s’agit d’un récit à la fois personnel et universel, une invitation à puiser dans notre héritage émotionnel pour construire une force apaisée et lumineuse. En conclusion, ce texte tisse un fil entre générations, nous rappelant que la résilience est un art de vivre, et que chacun peut devenir un “phare” pour l’autre en cultivant la bienveillance, la patience et la présence.
HISTOIRES INSPIRANTES
6/6/20256 min read


Ce que ma grand-mère m’a appris sur la force intérieure
« La plus grande force d’une femme ne se voit pas toujours, mais se ressent dans chaque pas qu’elle ose poser malgré les tempêtes. »
1. Introduction : l’héritage silencieux des aînées
Lorsque l’on évoque la notion de « force intérieure », on imagine souvent des discours héroïques, des victoires spectaculaires ou des figures de hautes volées. Pourtant, la véritable résilience se tisse souvent dans la discrétion, à la lueur d’une lampe qu’on allume dans une maison de village ou simplement dans l’écoute attentive d’une grand-mère.
Dans mon enfance, ma grand-mère, « Mémé Janine », incarnait cette force tranquille. Elle n’a jamais brandi de pancartes, ni rédigé de manifeste. Elle vivait simplement, chaque jour, en conjuguant la douceur et la fermeté, la confiance et la détermination. À travers ses gestes, ses contes, ses silences et ses proverbes, elle m’a légué un trésor de sagesse que je souhaite partager aujourd’hui.
2. Rencontre avec Mémé Janine : le contexte familial
Mémé Janine habitait une petite maison de pierres, perchée au sommet d’une colline en Bourgogne. Elle avait traversé deux guerres, vu partir ses frères au front, perdu son premier enfant, et pourtant, chaque matin, elle se levait pour préparer le pain, arroser ses fleurs, raconter une histoire ou offrir un conseil à quiconque passait la voir.
Je me souviens que, chaque été, j’allais passer plusieurs semaines chez elle. Elle n’était pas du genre expansif : on ne la voyait jamais pleurer, même lorsque la douleur était vive. Mais son regard était toujours chaleureux. Lorsqu’elle me préparait mon petit-déjeuner, elle posait sa main sur la table en soupirant un simple : « Ma petite, n’oublie pas : tout est possible quand on garde le cœur ouvert et que l’on avance pas à pas. » Ces mots simples, répétés des dizaines de fois, se sont gravés dans mon âme.
3. Leçon n°1 : accueillir la peine sans la laisser diriger
3.1. Témoignage de son propre chagrin
À 18 ans, Mémé Janine a perdu son mari, jeune officier de réserve, dans les combats. Elle a dû, en quelques heures, faire le deuil d’un amour qu’elle avait imaginé éternel. Elle n’a pas effacé sa douleur, mais elle a choisi de vivre plutôt que de se laisser submerger. Chaque matin, elle s’habillait, allait au marché, retrouvait ses amis et continuait son travail comme si de rien n’était.
Accueillir la colère : lorsqu’elle parlait de ces années sombres, elle me confiait qu’elle avait eu une colère immense contre le destin. Mais qu’elle avait compris à force que refuser d’accepter la réalité ne la ramènerait pas.
Transformer la tristesse : elle versait ses larmes dans un mouchoir, puis récoltait du baume dans le parfum des roses de son jardin. Pour elle, chaque larme était une graine de résilience.
3.2. Exercice pratique : reconnaître ses propres peines
Prendre un carnet et écrire les blessures intérieures non guéries (ruptures, échecs, regrets).
Pour chaque événement, noter ce que tu as ressenti (colère, honte, tristesse) et ce que tu as appris (force, humilité, compassion).
Poser à voix haute, devant un miroir, une phrase de type :
« Je reconnais ma peine pour [événement], je l’accepte et je choisis de la laisser s’apaiser. »
4. Leçon n°2 : puiser dans la simplicité et la gratitude
4.1. Des rituels simples, des joies infinies
Mémé Janine ne possédait pas un sou, mais son cœur était riche. Chaque matin, elle m’emmenait dans son potager pour cueillir quelques tomates, des herbes aromatiques et préparer le repas ensemble. À chaque légume, elle racontait une histoire, parfois drôle, parfois émouvante, mais toujours porteuse d’un enseignement :
« Regarde ces tomates, me disait-elle. Elles sont rouges de fierté, parce qu’elles ont grandi patiemment, goutte après goutte de rosée. Toi aussi, sois patiente avec toi-même. Laisse la vie faire son œuvre. »
Elle ne cherchait pas à courir après la reconnaissance. Pour elle, la gratitude était la clé : se réjouir d’un rayon de soleil, d’une fleur nouvellement éclore, d’une pomme croustillante.
4.2. Exercice pratique : le journal de gratitude « à la Mémé »
Chaque soir, note dans un cahier trois petites choses qui t’ont émerveillé·e dans la journée :
Un goût (une tranche de tarte aux fruits bien mûrs).
Un son (le chant d’un oiseau sur le balcon).
Un contact (une étreinte d’un proche ou la chaleur du soleil sur ta peau).
Ajoute un court commentaire pour expliquer pourquoi cela t’a touché.
5. Leçon n°3 : persévérer malgré l’incertitude
5.1. Le jardin comme métaphore de la vie
Chaque printemps, ma grand-mère semait ses graines, sans jamais savoir si la pluie tomberait ou si les gelées tardives n’allaient pas tout anéantir. Elle plantait des radis, des salades, des haricots, et parfois, rien ne poussait comme elle l’espérait.
Pourtant, elle entretenait la terre avec patience, arrosait, désherbait, remettait de la matière organique. Puis, lorsque les premières pousses survivaient, elle célébrait chaque feuille avec une joie enfantine.
Patience et persévérance : même quand le climat était capricieux, elle gardait la foi en la germination.
Tolérance à l’échec : si une variété ne fonctionnait pas, elle retenait l’expérience pour l’année suivante.
5.2. Exercice pratique : planifier ses “semis” personnels
Identifier un projet en suspens (étude, création artistique, reconversion professionnelle).
Écrire les étapes concrètes à réaliser (recherche d’informations, inscription, démarches administratives).
Créer un tableau “patience” avec des plages temporelles (1 mois, 3 mois, 6 mois) et noter les signaux positifs de progression (contacts établis, premiers retours encourageants).
Objectif : comprendre que, comme au potager, on ne contrôle pas tout, mais on peut constamment nourrir le terrain (ses compétences, ses réseaux, son énergie).
6. Leçon n°4 : transmettre sans attendre la reconnaissance
Mémé Janine parlait peu d’elle-même, mais offrait sans compter son savoir-faire : comment faire un pain maison, comment composter, comment arracher un chou sans l’abîmer. Elle était le pilier des voisins, toujours prête à prêter un outil, un conseil ou un bout de fil pour recoudre un ourlet. Elle n’attendait jamais un merci, mais les gens l’appelaient « madame le phare » car elle éclairait le village de sa simplicité et de sa générosité.
Donner sans calculer : elle considérait que même la plus petite aide méritait d’être apportée.
Semer sans savoir ce qui poussera : semer des graines de gentillesse, car on ne sait jamais quelle fleur s’en élèvera.
6.1. Exercice pratique : l’acte aléatoire de gentillesse
Choisir un jour de la semaine pour accomplir un acte gratuit (laisser un mot de remerciement dans la boîte aux lettres d’un voisin, offrir un café au boulanger, téléphoner à une personne âgée pour prendre de ses nouvelles).
Observer la réaction de l’autre et noter, dans ton carnet, comment cet acte t’a fait te sentir, toi.
7. Conclusion : tisser sa propre force
Ce que ma grand-mère m’a légué, ce n’est pas un manuel détaillé, mais plutôt une posture intérieure : accueillir la douleur sans s’y noyer, cultiver la gratitude dans la simplicité, persévérer malgré l’incertitude et partager sans chercher la gloire.
Aujourd’hui, à mon tour, je te transmets ces leçons :
Apprends à reconnaître et à accueillir tes blessures émotionnelles.
Offre-toi des instants de gratitude pour les petites merveilles quotidiennes.
N’attends pas que tout soit parfait pour semer tes projets : plante, arrose, prends soin et observe les premières pousses.
Pratique la gentillesse gratuite, sans attendre de contrepartie.
Chacune de ces étapes participe à la construction d’une force intérieure solide, capable de résister aux tempêtes et d’embrasser la vie, avec ses joies et ses défis. À ta manière, sois le ou la “phare” pour quelqu’un d’autre, comme elle l’était pour moi, et tu verras que ta propre lumière s’amplifiera.
À suivre :
Je t’invite à partager en commentaires tes propres leçons héritées de ceux et celles qui t’ont précédé·e, tes rituels de gratitude ou tes petits gestes de bienveillance. Ensemble, construisons un espace où chaque histoire de résilience inspire une autre.
Relaxe, respire, reuissis, l équipe Chill & Rise.